Comment le Muscadet est passé du marché de masse au petit raisin qui pourrait

La vallée de la Loire est peut-être mieux connue pour le toujours aussi populaire Sauvignon Blanc, produit à Sancerre et Pouilly-Fumé. Vient ensuite le Chenin Blanc, un autre cépage souvent associé à la région. Ces vins ont gagné leur popularité, mais il y a un cépage sous-estimé de la vallée de la Loire qui devrait être sur le radar de tout amateur de vin : le melon de Bourgogne, le cépage utilisé pour faire le muscadet. Au cours des années passées, Melon était considéré comme un vin neutre manquant de complexité, mais au fil des ans, avec un retour à de meilleures pratiques agricoles, les vins ont gagné un nouveau public.

Tout d’abord, cela vaut la peine de dissiper une idée fausse commune. Le Melon de Bourgogne, le cépage utilisé pour produire le Muscadet du Val de Loire, ne doit pas être confondu avec le Muscat (Moscato), qui est utilisé pour produire un style de vin sec et demi-doux. En fait, les deux raisins ne sont pas liés.

Le Melon de Bourgogne a des notes d’agrumes et de pomme avec une acidité élevée. En raison de ces facteurs, il est souvent négligé par les professionnels du vin et les consommateurs. Cependant, cette réputation commence à changer, car un groupe de vignerons travaille à populariser le raisin grâce à des pratiques de vinification et de viticulture exceptionnelles. « Nous sommes une bande de vignerons qui essayons de faire quelque chose de différent, et ça marche », déclare Fred Niger de Domaine de l’Ecu. Au chai, le Niger pratique la vinification en amphore, la vinification par gravité, les vendanges manuelles, et n’ajoute que peu ou pas de SO2 pour une approche naturelle — produisant un Muscadet de grande qualité qui peut vieillir. « Nous travaillons de la même manière que beaucoup de nos amis situés en Bourgogne, en Provence et à Bordeaux », précise-t-il.

En 2017, plus de 500 vignerons se sont réunis pour créer Vins de Muscadetun portail dédié à la promotion du Muscadet, de la versatilité et de la beauté du vin.

Le Melon de Bourgogne est cultivé dans le Val de Loire et brille de mille feux en Pays Nantais, près de la ville de Nantes. La région comprend cinq appellations principales: Muscadet Coteaux de la Loire, Muscadet Côtes de Grandlieu, Coteaux d’Ancenis, Muscadet et Muscadet Sèvre-et-Maine – ce dernier étant le plus grand producteur de Muscadet de la Loire. Région connue pour ses vins « sur lie » plus corsés, la vallée de la Loire est située sur la côte centre-ouest de la France, où environ 80% du Muscadet mondial est produit.

Le Muscadet Sèvre-et-Maine est aujourd’hui considéré comme la première appellation des Muscadets produits dans la Loire. Et bien que la région ait été désignée appellation d’origine contrôlée (AOC) en 1936, ses vins n’ont toujours pas reçu les mêmes distinctions que les appellations productrices de sauvignon blanc dans la vallée de la Loire. C’est un vin très polyvalent qui peut varier de styles légers à plus corsés, et qui se marie facilement avec une vaste gamme de plats, y compris les huîtres, les crustacés et la volaille.

Le Niger est l’un des pionniers de la vinification de qualité du Muscadet. Le domaine pratique l’agriculture biologique depuis plus de 40 ans et a reçu son Déméter certification biodynamique en 1998. L’attention du Niger au Muscadet vise à démanteler la réputation du cépage en tant que vin de grande consommation.  »  » il dit. « Heureusement, ça avance dans le bon sens. Il a été difficile de faire comprendre aux gens que le Melon de Bourgogne peut être un cépage fascinant. »

Mais ce travail s’avère payant; Le Domaine de l’Ecu est aujourd’hui un acteur incontournable du Muscadet, avec ses vins désormais servis dans des restaurants étoilés Michelin et son engagement qualité inspirant les caves émergentes de la région.

Pierre-Henri Gadais de Domaine de la Combe représente la relève des producteurs de Muscadet. Son domaine est actuellement en cours d’obtention de sa certification bio, un objectif de Gadais depuis 2016 et une perspective prometteuse pour l’appellation. Actuellement, environ 80 pour cent des vins de Gadais sont exporté unnd ont trouvé un marché aux États-Unis, au Canada et en Suède.

Seul le temps nous dira si le Muscadet s’en tirera bien par rapport à ses homologues bien connus dans toute la Loire, mais les bouteilles ci-dessous ne manqueront pas de le rapprocher de la vedette.

5 Muscadets à essayer

Domaine de la Pépière Muscadet ‘La Pépière’ 2020 (20$)

Ce vin est vif et raffiné, avec une belle acidité et des arômes de poire et d’amande qui se complètent.

Domaine la Foliette Clos de la Fontaine Muscadet 2019 (20$)

Domaine la Foliette Clos de la Fontaine Muscadet 2019 est l'une des meilleures Muscadettes à essayer

2019 a été une année chaude en France, et ce Muscadet montre les bienfaits supplémentaires des rayons du soleil. Le vin qui en résulte est riche et crémeux, avec de l’acide qui joue en bouche et des notes croquantes de pomme verte.

Domaine de l’Ecu Muscadet Sèvre-et-Maine Sur Lie ‘Granite’ 2018 (20$)

Domaine de l'Ecu Muscadet Sèvre-et-Maine Sur Lie 'Granite' 2018 est l'une des meilleures Muscadettes à essayer

Ce vin certifié biologique et biodynamique montre son âge — dans le bon sens. Vieilli sur lies pendant pas moins de 15 mois, il est texturé et étagé avec saveur et acidité.

André-Michel Brégeon Muscadet Sèvre-et-Maine Sur Lie 2019 (22 $)

André-Michel Brégeon Muscadet Sèvre-et-Maine Sur Lie 2019 est l'une des meilleures Muscadettes à essayer

Des arômes piquants et purs d’agrumes sont associés à des saveurs juteuses et mûres de pêches blanches et de litchis dans cette mise en bouteille rafraîchissante.

Domaine de la Combe Vigne de l’Astrée Muscadet 2017 (30$)

Domaine de la Combe Vigne de l'Astrée Muscadet 2017 est l'une des meilleures Muscadettes à essayer

Plein de levure, de beurre, de citron vert et d’abricots secs, ce vin se boit comme un champagne tranquille. Il est complexe et structuré et se marie bien avec une variété d’aliments, y compris le porc et la volaille. C’est un vin de garde.