On dirait que la Suisse n’est pas le seul pays européen qui aime enterrer des tuyaux géants sous terre.
Certes, celui de Bruges futur pipeline de bière souterrain n’a pas autant de potentiel dévastateur de création de trous noirs que le Grand collisionneur de hadrons (qui ne peut apparemment être enlevé que par une fouine…vraiment). Mais c’est quand même un peu bizarre et futuriste. (Et si nous sommes figuratifs, cela pourrait créer un gentil de trou noir dans ta mémoire ?)
L’idée est en fait venue à Xavier Vanneste, directeur de De Halve Maan (La Demi-Lune) alors qu’il regardait des ouvriers poser des câbles électriques sous les rues. La plupart des gens penseraient simplement « ah, il y a encore plus d’impôts ». Vanneste avait une meilleure idée. Il voulait mettre la bière de sa brasserie dans ces tuyaux.
Eh bien, pas exactement ces tuyaux. Ses pipes étaient fabriquées à partir de tubes en polyéthylène, apparemment « plus solides que l’acier ». Et oui, ils sont sur le point de devenir pleinement fonctionnels, acheminant 1500 gallons de bière par heure – ouais, imaginez ça – vers l’usine d’embouteillage de la brasserie à trois kilomètres de là.
Vanneste ne se contente pas d’économiser de l’argent sur les coûts de camionnage. Le centre-ville de Bruges est un site du patrimoine mondial de l’Unesco. Ses camions encombraient ses rues pavées. Maintenant, ou très bientôt, la bière sera simplement canalisée, discrètement, sous terre.
La meilleure partie, pour les Belges extrêmement riches de toute façon, est que vous pouvez réellement participer au projet pour aider à le financer. Selon le Wall Street Journal, « l’adhésion ‘or’ la plus chère, qui coûte 7 500 €, donne droit à une bouteille de 11 onces de bière Brugse Zot (prix de détail, 1,70 €) tous les jours à vie, ainsi qu’à 18 bières personnalisées lunettes. » (Et oui, un mec a acheté ça.)
Presque tout le monde est satisfait du pipeline (à l’exception de quelques résidents courageux qui espéraient pouvoir littéralement y puiser). Le maire de Bruges l’a en fait qualifié de « percée ». Et compte tenu de l’argent qui pourrait être économisé sur les coûts de camionnage, sans parler de ces vapeurs embêtantes, le modèle Half Moon pourrait bien inspirer quelques autres brasseries, idéalement quelques États-Unis, à emboîter le pas et à entrer dans la clandestinité.