Le premier discours du roi du gouvernement travailliste a été salué par le secteur de l'hôtellerie et de la restauration, qui a introduit des mesures visant à atteindre un potentiel de croissance annuel de 6 %. Les principales propositions comprennent des réformes de la taxe d'apprentissage et du système de planification, qui étaient des demandes majeures de l'organisme sectoriel UKHospitality.
Kate Nicholls, directrice générale de UKHospitality, a souligné l'importance de ces annonces pour stimuler la croissance et a reconnu que le gouvernement avait pris conscience des préoccupations du secteur. Elle a toutefois exprimé sa déception face à l'absence de réforme des taux d'imposition des entreprises dans son discours.
« Le discours du roi d'aujourd'hui ne mentionnant pas les impôts sur les sociétés, la déclaration budgétaire d'automne est désormais d'autant plus importante pour faire avancer le plan du gouvernement pour le renouveau national et pour montrer des progrès clairs dans la réalisation de son engagement manifeste de réparer le système défaillant des impôts sur les sociétés. D'autant plus que les entreprises risquent de voir leur taux d'imposition de 75 % disparaître en avril prochain si aucune mesure n'est prise », a déclaré M. Nicholls.
Le gouvernement a promis une « réforme indispensable » de la taxe d’apprentissage, une priorité de longue date pour le secteur de l’hôtellerie. Nicholls a expliqué qu’une plus grande flexibilité dans les dépenses du fonds grâce à une nouvelle taxe sur la croissance et les compétences améliorerait les possibilités de formation et soutiendrait le déploiement d’un projet pilote de compétences pour aider les chômeurs à intégrer le secteur.
Entre-temps, la British Beer & Pub Association (BBPA) s'est engagée à collaborer avec le gouvernement pour renforcer les carrières dans l'hôtellerie grâce à ces réformes, en remédiant aux pénuries de personnel qui ont conduit à des fermetures.
Le British Institute of Innkeeping (BBI) a également salué la flexibilité accrue dans l’allocation des ressources de formation, espérant qu’elle ouvrira des opportunités et stimulera la productivité dans l’ensemble du secteur. La Night Time Industries Association (NTIA) a fait écho à ce sentiment, soulignant l’importance d’une main-d’œuvre qualifiée pour la croissance et l’innovation des industries nocturnes.
Les réformes de l'urbanisme sont un autre élément crucial du programme du gouvernement, visant à inverser la baisse des approbations de planification depuis 2013. Nicholls a souligné qu'un système réformé permettant des décisions plus rapides peut stimuler l'expansion des entreprises, créer plus de logements et développer les infrastructures locales, tous essentiels à la régénération des villes.
La BBPA a soutenu cette idée, considérant les pubs comme essentiels aux nouveaux logements et aux développements communautaires. La BBI a salué les projets visant à réduire les formalités administratives, permettant une approche plus flexible du développement et favorisant la croissance entrepreneuriale dans le secteur. La NTIA a ajouté que des logements abordables dans les centres urbains soutiendraient l'économie nocturne en permettant aux travailleurs de vivre à proximité de leur travail, améliorant ainsi la qualité de vie urbaine.
Le projet de loi sur les droits des travailleurs vise à offrir de la flexibilité aux personnes ayant un style de vie chargé et des responsabilités, comme les mères qui travaillent, les aidants et les étudiants. Nicholls a soutenu les propositions du parti travailliste et s'est réjoui d'un dialogue productif à mesure que le projet de loi progresse. La NTIA a salué les avantages potentiels pour l'économie nocturne, mettant en avant des mesures telles que l'interdiction des contrats zéro heure abusifs et la répression des pratiques de licenciement et de réembauche.
Enfin, la loi Martyn, réaffirmée dans le discours du roi, impose aux lieux accessibles au public de mettre en œuvre des mesures réduisant le risque d'attaques terroristes. Cette législation a des répercussions sur les magasins, les centres commerciaux, les lieux d'accueil et de loisirs et les hôtels. Le projet de loi, à l'origine le projet de loi sur la protection des locaux contre le terrorisme, introduit deux niveaux de locaux en fonction de la capacité : le niveau standard (100 à 799 personnes) et le niveau renforcé (800 personnes et plus). Les locaux du niveau renforcé seront soumis à des obligations plus strictes et à des coûts plus élevés. Les lieux de niveau standard doivent mettre en œuvre des mesures de sécurité pour l'évacuation, l'invacance, le confinement et la communication, avec du personnel formé à ces protocoles.