Les professionnels s'unissent derrière la WSTA pour demander au nouveau gouvernement de réduire les droits de douane


Alors que les élections générales britanniques approchent à grands pas et que le Premier ministre actuel admet pratiquement une défaite écrasante, la WSTA a publié une lettre ouverte appelant le nouveau gouvernement à rendre permanent l'allègement fiscal.

Cosignée par 57 entreprises leaders du secteur des boissons, la lettre exhorte le prochain gouvernement « à s'engager à rendre permanente la mesure temporaire sur le vin entre 11,5 % et 14,5 % avant son expiration prévue le 1er février 2025 ».

Cette hausse interviendrait dans le sillage des plus fortes augmentations de droits de douane depuis près de 50 ans, qui ont déjà ajouté en moyenne 20 % de droits de douane sur le vin et 10 % sur les spiritueux plus tôt cette année.

Soulignant les 70 milliards de livres sterling que le secteur des vins et spiritueux génère chaque année en termes d’activité économique, la lettre précise : « Il est essentiel que le nouveau gouvernement reconnaisse que le retrait de la servitude créerait des coûts de fonctionnement importants et inutiles, ponctuels et permanents, ainsi qu’imposerait une complexité opérationnelle ingérable. »

La coalition des signataires ressemble à un « who's who » de l'industrie des boissons, allant d'Avery à Zonin, en passant par Amps Wine Merchants, Cambridge Wine Merchants, Canned Wine Co, Enotria&Coe, Liberty Wines, The Wine Society, Treasury Wine Estates, Virgin Wines et le WSET, pour n'en citer que quelques-uns.

La lettre dans son intégralité peut être lue ici :

Lettre au prochain gouvernement sur la servitude

Cher Monsieur

En tant que coalition d'entreprises viticoles de tout le Royaume-Uni, nous publions cette lettre pour exhorter le prochain gouvernement à s'engager à rendre permanente la servitude temporaire pour le vin entre 11,5 et 14,5 % avant son expiration prévue le 1er février 2025.

Il est essentiel que le nouveau gouvernement reconnaisse que la suppression de cette servitude engendrerait des coûts de fonctionnement importants et inutiles, ponctuels et récurrents, ainsi qu’une complexité opérationnelle ingérable. Rendre cette servitude permanente permettrait de maintenir un paiement unique de droits fixes pour plus de 85 % des vins sur le marché britannique.

L'industrie britannique du vin et des spiritueux génère plus de 70 milliards de livres sterling d'activité économique et plus de 60 % des 413 000 emplois ETP du secteur sont soutenus par le secteur de l'hôtellerie.

Le nouveau gouvernement devrait reconnaître cette contribution économique et s’engager à œuvrer en faveur d’un régime réglementaire durable et proportionné qui contribue à protéger un secteur riche en PME au Royaume-Uni, dont plus de 1 000 négociants en vin indépendants. Depuis août dernier, les entreprises ont déjà dû s’adapter aux plus fortes augmentations de droits de douane depuis près de 50 ans : une augmentation moyenne de 20 % sur une bouteille de vin et de plus de 10 % sur les spiritueux.

Un nouveau gouvernement doit agir. Le maintien de la servitude serait une solution de bon sens et d'un coût raisonnable, qui permettrait de maintenir un environnement commercial stable pour les entreprises.